Ce matin, j’avais décidé de ne pas appuyer sur le bouton de la boite à merveilles. C’est que j’ai des priorités moé. Par exemple, des petites courses, faire du pain, le repas de midi au cas où fiston viendrait manger (ici il faut être devin) et des devoirs à faire pour l’école de yoga....mais ceci ne Vous regarde pas.
Alors seulement et seulement après le plaisir du travail bien fait, je me frotte les mains et j’appuie religieusement sur le petit carré…. Ô, rendre grâce à la petite lumière bleue ! Et voilà, maintenant, je vous cause, à Vous. VOUS en avez de la chance !
Estrange, estrange, à chaque fois que j’ai envie de laisser tomber ce blog, j’ai de nouveaux abonnés. Je me demande d’ailleurs ce qu’ils trouvent d’intéressant ici. Peu d’écrits personnels et beaucoup de copiés-collés (faut dire que depuis je sais être lue par les gens de ma paroisse, je me sens moins libre). Bon, admettons que c’est le condensé d’écrits d’illustres qui attirent le chaland.
Journal de bord, le web log, est le lieu idéal pour les exacerbations du moi. On tombe dedans avec plus ou moins de profondeur. Il est ceux qui désirent faire partager leurs découvertes, pensant que cela peut-être -éventuellement- utiles aux autres et ceux qui ne jurent que par eux-mêmes avec des articles où le Je est mis à toute épreuve : j’ai, j’ai fait, j’ai eu, j’ai lu, j’ai rencontré, j’ai dit….en se pensant peut-être original sinon ils ne le diraient pas. Quand à ceux qui s'extasient sur des faits qu'ils ne remarqueraient même pas s'ils n'avaient pas à les écrire... Et ces tonnes d’originaux, ça fait quoi ? Je n’en dirai rien. Ça ressemble juste un peu à un premier janvier « Et surtout la santé, parce que sans la santé… ». Ou comme en ce moment avec la tempête, je n’ose plus sortir à cause de l’avalanche des « Ils ont tout perdu ». Et oui, ça pourrait nous arriver à nous, alors ça fout les chocottes. C’est si près de chez nous, alors c’est plus grave que la musique de fond du journal télévisé concernant les bombes à l’autre bout du monde détruisant quotidiennement familles et habitations ou que le Bangladesh où les inondations durent six mois.
Bref, passer d’indignations en indignations, ça occupe le monde. Car le silence c’est difficile à supporter, c’est le terrible sentiment de n’être rien. Et n’en rien dire ça pourrait passer pour de l’indifférence. Et là, le Je en prend un coup.
Je vais voir si mes lentilles sont cuites….Je crois bien que je vais apprécier de manger avec Monsieur Silence.
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Vidéo Michel Onfray
LA TYRANNIE DU VOULOIR
Sarkosy dit qu'il n'a jamais rien entendu de plus con que "Connais-toi toi-même".
Michel Onfray répond que c'est grave. Mais qu'il soit devenu président est encore plus grave.