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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 00:10


Un jour, finir pêcheur

Parce que ça grandit l'homme.
Heureux comme ça,
Pas gagner plus d'argent.
Le matin, me lever,
Pas connu, pas guetté,
Parce que ça fait mal,
Ça fait mal a l'homme,
La célébrité.
Finir dans l'eau salée,
Juste savoir compter,
Vider le sablier
Et puis tout oublier
Parce que ça grandit l'homme,
De vivre sans parler,
Vivre sans paroles
Et d'apprendre à se taire,
Regarder sans voir
Les enfants qui dansent
Au bord du miroir.


 




Mais c'est toujours trop loin,
Toujours dans le noir,
Inaccessible,
Pareil au cœur de la cible.

Un jour, finir pêcheur,
Que personne s'en souvienne,
L'écrive ou le dise,
Vider sa valise
Et brûler les journaux,
Les tapis, les photos,
Sans rien vouloir apprendre
Pour que les enfants sachent
Qu'on va quelque part
Quand on oublie tout,
Qu'on oublie les coups,
Qu'on déplie, qu'on secoue,
Que la folie s'attrape,
Qu'on déchire la nappe,
Maladie tout à coup
Que tu portes à ton cou
Comme un collier de fleurs,
De larmes et de couleurs.
Un jour, finir pêcheur,
Mollusque divin,
Peau de parchemin.

Mais c'est toujours trop loin,
A portée de la main,
Inaccessible,
Pareil au cœur de la cible.

Un jour, finir pêcheur,
Tuer le mal de l'homme,
Se libérer de tout,
Prendre dans la mer
Les coraux, les vipères,
Et tout ça dans la main,
Sans lumière et sans gaz
Et sans barbe qu'on rase,
Un jour, finir pêcheur,
Avaler le compteur,
Regarder sans voir
Le calendrier
Qui tombe en poussière.
Qu'elle est loin, la terre.
Qu'elle est loin, la terre.
Le calendrier
Qui tombe en poussière.
Qu'elle est loin, la terre.
Qu'elle est loin, la terre.


 
Gérard Manset
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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 11:25
Cafe des Amis Reproduction artistique

 

Il y a les grandes tables rondes
Où l'on parle fort, où l'on fume
Où l'on défait, refait le monde
Où l'on taille quelques costumes
Il y a les soirées enivrées
On ne sait plus bien à la fin
Ce qu'au début on défendait
Resterait-il un peu de vin ?

Il y a les longues discussions
Quand on finit un peu pompette
Par se traiter de tous les noms
Vendu, pourri, analphabète
Il y a tous les serments d'amour
Les déclarations passionnées
Je t'aime, t'aimerai toujours
La rime est pauvre, je l'admets

{Refrain :}
Mais se taire, se taire avec un ami
Se taire, ne rien dire, ne pas causer
Dehors, dehors, il pleut mais à l'abri
Du silence se réfugier

Il y a les soirées militantes
Où l'on doit voter des motions
Il y a les soirées où l'on chante
Moustaki, Brassens et Souchon
Les bavardages inépuisables
Les disputes, les controverses
Les querelles interminables
Séance au café du commerce

{au Refrain}

Il y a les causeries, les ragots
Les médisances, les babillages
Les "y paraît", les "à propos"
Les racontars, les papotages
Il y a parfois tard dans la nuit
La cérémonie des aveux
On fait quelques cachotteries
Confidences les yeux dans les yeux

Mais se taire, se taire avec un ami
Oh ! Se taire, être silencieux à deux
Dehors, dehors, on n'entend plus la pluie
C'est bon de s'ennuyer un peu

Et quand le soleil apparaît
Tout d'un coup, tiens, l'un s'émerveille
Ce n'était qu'une pluie d'été
Regarde un peu, un arc-en-ciel
Du tac au tac, une heure après
L'autre répond d'un ton formel
Ah oui, c'est vrai, je reconnais,
Il était beau cet arc-en-ciel

{x2:}
Ah ! Se taire, se taire avec un ami
Oh ! Se taire, éviter les commentaires
Ça peut durer, durer toute une vie
L'été prend ses quartiers d'hiver
 

 
 
François Morel
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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 00:26
FIL13084.jpg

Que serais-tu Liberté
Si comme tant d’autres mes pères
N’avaient osé faire couler
Jusqu’à leur sang pour toi naguère
Et même donné leur vie
Leur âme pour que tu sois
Aujourd’hui tout ce que tu es
Ne serais-tu Liberté
Pas juste en train de me dire
Que toutes ces choses du passé
N’ont plus aucun avenir
Qu’il ne sert plus à présent
A rien de vouloir se battre
Encore au nom de tout ce que tu es
Aurais-tu Liberté
Oublié notre histoire
Aurais-tu Liberté
Donc perdu nos mémoires
Pourrais-tu Liberté
Me regarder dans les yeux
Et me dire qu’il me faut t’oublier
Aurais-tu Liberté
Oublié notre histoire
Aurais-tu Liberté
Donc perdu nos mémoires
Pourrais-tu Liberté
Me regarder dans les yeux
Et me dire qu’il me faut t’oublier
Je te le demande
Entends-tu ma voix
Fais-moi entendre la tienne
Chantons ensemble toi et moi
Nos voix n’en seront que plus belles
Et comme mes pères je te suivrai
Marcherai à tes côtés
Te prêterai ma voix
Entends-tu cette prière
Je te connais Liberté peut-être mieux que toi-même
Tu fais mine d’oublier tout sang bleu blanc comme neige
Mais je sais que résonnent encore tout au fond de toi
Les pas de tous ces braves qui pour toi sonnèrent le glas
Armés de leurs sagaï galets pioches fusils
Aujourd’hui c’est avec la plume que je porte leurs cris
Liberté ils t’appellent écoute ça vient du cœur
Ils sont fiers comme je suis de porter tes couleurs
Tu sais pertinemment comme moi qu’il reste bien des batailles
A livrer mais peut-être ne te sens-tu plus de taille aïe
Regarde bien dans les recoins de notre histoire
Il y a encore des passages qui demeurent dans le noir
C’est une honte
Ceux qui y vivent méritent mieux
En les mettant au grand jour tu leur permettrais de vivre heureux
Et si nous rappelions ensemble Egalité Fraternité
Je sais qu’elles te suivront car fidèles et dévouées
C’est vrai qu’elles ont toujours eu ce fichu caractère
Mais elles ne seraient de trop non non non bien au contraire
« Allons enfants des colonies, son jour de gloire est arrivé »
Réveillons-nous unissons-nous afin d’éviter le pire
Un véritable tsunami qui nous jetterait dans un bien vague souvenir
Je t’ai vu Liberté marchant la tête haute
Alors relève la avant qu’elle ne tombe sous le poids des fautes
Il est temps de redonner un vrai sens à nos valeurs
A bas toutes les rancoeurs c’est une question d’honneur
Au nom de mes pères de leurs fils et des saints d’esprit
Je t’en prie une dernière fois dis

Davy Sicard




  Envoyée par Rachid

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 10:08
 Si je m'endormais au cœur du Rien dans des confins rongés d'eaux grises,

Si je naissais dans des berceaux taillés dans le cœur des géants,

Si j'avais le soleil pour dais, la nuit pour traîne et si le cœur

Du Monde raisonnait avec les oiseaux sauvages dans mon cœur,

 

http://farm2.static.flickr.com/1322/735689885_ef4e3a771a.jpg

 

Alors peut-être au centre de tout naîtrait une rose,

Non plus un cri, mais une fleur vive dans un jardin,

Et toutes les rumeurs, le bruit du ressac, le train des houles,

Se tairaient pour une seule rose et son parfum.

 

http://www.stavepuzzles.com/images/trad/1217_LG.jpg

 

Les arbres morts reverdiraient pour remonter dans leur voyage,

Pour annoncer que sur les plages les hauts nuages et les vents

Ne croient plus aux Dieux morts, que tout revit dans la durée

D'une fleur d'un seul jour, que le temps partage le temps,


 

http://sajidine.com/image/fleurs-roses.jpg

 

Et que tout continue et que tout recommence,

Que l'intérieur regarde et parle et refleurit,

Dans le silence revenu où l'on entend battre une rose.


 

http://lesshawcks.unblog.fr/files/2008/04/roses.jpg


Pierre Seghers

 


 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 14:49

 

 

Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre l’univers comme centre,
au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme
qui enferme chacun comme dans une prison.


Partir, c’est cesser de braquer une loupe
sur mon petit monde ;
cesser de tourner autour de soi-même
comme si on était le centre de tout et de la vie.


Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres
et atteindre des vitesses supersoniques.
C’est avant tout regarder,
s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.


C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi,
sur la même route,
non pas pour me suivre comme mon ombre,
mais pour voir d’autres choses que moi,
et me les faire voir.

 



 

 

Partir... Les voyages ont la cote dans nos sociétés où tout bouge, court ou s’envole. Et cela grâce au progrès technique qui nous donne l’impression de maîtriser nos vies avec une puissance toujours accrue. A rebours de cette mode, le départ évoqué ici par le grand défenseur des pauvres, Dom Helder Carmara (1909-1999) nous convoque à un déplacement spirituel. Car il s’agit bel et bien de quitter l’univers étriqué de notre petit moi pour nous ouvrir à plus vaste que nous-mêmes : autrui. Un voyage qui, loin de la course folle du quotidien, s’appelle aussi «retour à Soi». Et si nous en faisions le thème de nos vacances ?

 

Prier n°303 Juillet-Août 2008


 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 14:25
LR0802_24x30-Evening-Repose-II-Affiches.jpg
.
.
Qu'un visage inconnu s'entrouvre dans la rue
Qu'un regard inconnu se jette dans mes yeux
Qu'une bouche inconnue s'aiguise d'un sourire
Qu'une voix inconnue se vête d'amitié
Qu'une main inconnue serre ma main très fort
Qu'un soleil inconnu darde sur moi ses dents
Qu'une vague inconnue se risque sur mes plages
Qu'une chair inconnue me prenne dans ses rêts

J'oublie ma solitude et ses portes murées
J'oublie mon destin n'a pas d'identité

Je ne suis qu'un bourgeon sous la langue des sèves
Gonflé d'azur et futur de sa fleur qu'un cocon déchiré par un battement d'ailes

Les cloisons de mon corps s'abattent en chantant
Mon coeur fait le plongeon de la mort à la vie
.
.
Jean-Marie Sourgens

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 14:02

 

.

 

 

Même si je prends la peine
Chimène, de t'écrire chaque semaine
Même avec la peine
Si tu m'aime un peu quand même

Même si je t'emmène
Chimène, si je t'aime un peu quand même
Même avec de la peine
Il faudrait que tu comprennes

Aux amours bien nés
Chimène le bonheur n'attend pas
Le nombre des années
Chimène comprends-tu ça?

Même sans que ça nous mène
Chimène, du désespoir à la peine
Même Chimène si tu m'aimes
Il faut que tu te souviennes

Même si je t'emmène
Chimène, si je t'aime un peu quand même
Même avec de la peine
Il faudrait que tu comprennes

Aux amours bien nés
Chimène le bonheur n'attend pas
Le nombre des années
Chimène comprends-tu ça?

La la la...

 

 

 

 

L'un des grands inconnus de la pop française, devenu l'un de ses grands oubliés. On sait bien peu de choses de René Joly. Natif du nord de la France, il débute à la batterie,  descend à Paris pour tenter sa chance, enregistre un disque avec Manset et connaît le succès avec  « Chimène ». Se succèdent ensuite encore quelques simples remarquables marquant pourtant la fin d'une collaboration éminemment fructueuse. Ensuite, il croise la route d'Etienne Roda Gil  et créent ensemble L'enfant qui de temps en temps ne voulait plus être un enfant. L'album ne rencontre pas de succès, débute alors un parcours du combattant pour tenter de revenir sur le devant de la scène. Il participe à l’aventure de Starmania, interprétant le rôle de Roger-Roger. Et c’est de nouveau une éclipse jalonnée de simples oubliables tels que "Saravah" en 1983 (signé Barbelivien). Depuis, de déconvenue en déconvenue, celui qui chantait "Chimène" ne parvient plus à attirer de nouveau vers lui les yeux du public.

 

Chimène (1970)

 

Chimène / Château de craie / L'amour fut doux / Princesse / Les yeux d'Elia / L'amour vivant / Sombre fortune / L'or / Le parfum d'un fleur

 

 

 

 À la première écoute, l’auditeur ne peut qu’être dérouté, tant cet album se situe en marge de la production française. Dire que le disque est original est un euphémisme. C'est en effet, une expérience sans équivalent laissant l’impression tenace d’être entre présence tout à la fois  d’un album musicalement trop daté et comme situé hors du temps.

 

Le disque opère une distanciation subtile en même temps qu’il est doué d’un pouvoir d’envoûtement grâce à cette voix de tête si particulière, cette façon de chanter qui n’appartient qu’à lui. Et puis surtout, il y a ces compositions étonnantes aux climats si étranges qui tiennent tout à la fois de la  féerie (« Le château de craie ») et du mauvais rêve (« Le parfum d’une fleur »). Les arrangements originaux et somptueux tout en délicatesse, se refusent aux effets faciles et au clinquant. Les paroles sont à la mesure de l’écrin sonore façonné par Manset, subtiles et entêtantes souvent oniriques, comme exhumées du fond des âges.

 

Ce disque de Joly à la couleur bien particulière est un joyau aux subtiles nuances, porté par une voix aisément reconnaissable même lorsqu’elle est maquillée sur « Chimène » d’un flanger du meilleur effet. Ce titre sera d'ailleurs le seul tube de l’album et le premier morceau à utiliser la technique du phasing née des expérimentations de Bernard Estardy (ingénieur du son) et Gérard Manset.

 

Joly nous transporte dans son univers oniriques, ses climats d’automnes mordorés, ses paysages peuplés de princesse (« Princesse ») de châteaux enfouis au fond des forêts (« Château de craie »), de jeunes femmes évanescentes et mystérieuse (« Les yeux d’Elia »), évoquant des souvenirs amers d’amours perdus (« L’amour fut doux », « L’amour vivant »), de destinée fatale (« Sombre fortune ») et d’amitiés gâchées (« L’or »), le tout soutenu par des orchestrations aériennes où les violons omniprésents s’entremêlent au piano, aux flûtes et aux guitares acoustiques créant une atmosphère unique et inoubliable. Difficile de ne pas succomber aux effluves ensorceleuses de ce disque sans équivalent.

 

 

Source

 

 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 13:59
Le jour s'abandonnant à la nuit Reproduction artistique

 

Dans la nuit qui m'environne,

Dans les ténèbres qui m'enserrent,

Je loue les Dieux qui me donnent

Une âme, à la fois noble et fière.

 

Prisonnier de ma situation,

Je ne veux pas me rebeller.

Meurtri par les tribulations,

Je suis debout bien que blessé.

 

En ce lieu d'opprobres et de pleurs,

Je ne vois qu'horreur et ombres

Les années s'annoncent sombres

Mais je ne connaîtrai pas la peur.

 

Aussi étroit soit le chemin,

Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme

Je suis le maître de mon destin,

Le capitaine de mon âme.

 

_ _ _

 

Invictus est un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. C'est le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film Invictus de Clint Eastwood.

 

Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible » et se fonde sur la propre expérience de l'auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d'hôpital, suite à son amputation du pied. À l’origine, ce poème ne possédait pas de titre, celui-ci fut ajouté par Arthur Quiller-Couch en 1900.

 

William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.

 

 

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 13:30





Je vous souhaite de souhaiter.


Je vous souhaite de désirer.


Le bonheur, c'est déjà vouloir.


Comme en droit pénal,

l'intention vaut l'action.


Le seul fait de rêver

est déjà très important.


Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns.


Je vous souhaite d'aimer

ce qu'il faut aimer

et d'oublier ce qu'il faut oublier.


 

Je vous souhaite des passions.

 

Je vous souhaite

Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.


Je vous souhaite de résister à l'enlisement,

à l'indifférence, aux vertus négatives

de notre époque.


Je vous souhaite surtout d'être vous.


 

      Jacques Brel, 01/01/68

 

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 13:15

 

http://www.lepeintrewalje.be/Dessins/DESSINS%201988/Le%20lavage%20de%20cerveau.jpg



Si la poésie pour vous c'est sourire

Vous épanouir et vous attendrir

Devant tel pitre éminemment sympathique

Qui vous exprime à merveille -

Je vous dis de me laisser crever en paix.

 

Si telle rencontre ne doit signifier

Qu'un quelconque bonheur

Suivi d'une énorme sécrétion de paroles

Et d'un grand flux de pensées -

Je vous dis qu'il valait mieux passer votre chemin.

 

Et je dis que si pour vous la poésie

Consiste en la seule description de vos sensations

Devant une fleurette, une pierrette

Ou le néant mal compris de toutes choses

 

Je dis que votre joie de vivre emmerde le monde

Avec succès. Et que la simplicité

N'est pas, ô insectes nés d'hier

Ce piège qui vous encolle

Jusques à la fin - je le crains.

 

Adrian MIATLEV (1910-1965)
Image. Galerie à visiter absolument!

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