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30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 14:00

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http://assrenseignements-genereux.hautetfort.com/

samedi, 30 août 2008

(Commentaire envoyé par Naradamuni)

A L E R T E  !
29 / 08 / 2008  : ON  VIENT  DE  NOUS  AVERTIR  QUE  LES  FLICS  TENTENT  DE  PENETRER  DANS  NOTRE  LOCAL ( Chez un RG ) . MOTIF  :  PROBABLEMENT  ENERVES  PAR  LE  TEXTE  PUBLIE  PLUS  BAS - tabassage d 'un  citoyen  helvète  à  Avi - gnons - 
 ACCUEILLONS - LES  S' ILS  PARVIENNENT  A  FORCER  LA  PORTE  AVEC  LEUR  BOISSON  PREFEREE  :   UN  LITRON  DE  ROUGE  ( pour  chacun   bien  sûr )  et  nous  on  met  des  oranges  dans  notre  sac . 
AMIS ,  LA  MEILLEURE  FAÇON  DE  NOUS  DEFENDRE  C ' EST  DE  DIFFUSER  L' INFO   VITE  VITE  VITE  ET  DE  VENIR  NOMBREUX  SUR  NOTRE  BLOG  CES  PROCHAINS  JOURS . Nous  avons déjà  beaucoup  de  lecteurs  , en  réaction  à  nos  appels :  merci !  
ET  DE  TELEPHONER  AU  COMMISSARIAT  DE  NÎMES  04 66 27 30 00  POUR  PROTESTER :  PAS  D ' INSULTES  NI  D ' APPELS  REPETES  ,  JUSTE  LEUR DIRE QU' ON N' EST  PAS  EN  CHINE , ET  DEMANDER  CE  QUI  SE  PASSE ,  SURTOUT  POUR  NOTRE  PRESIDENTE  ET  AMIE  COURAGEUSE  JOSIANE  BALLATO ,  BENEFICIAIRE  D' UN  ABONNEMENT  LONGUE  DUREE  CHEZ  LES  RIPOUX  . EN  PRINCIPE  LES  APPELS  NOMBREUX  LES  CALMENT.
ON  COMPTE  SUR  VOUS TOUS  POUR  NOUS  SOUTENIR ,  ET  MERCI  !  Nous  venons  de  décider  de  publier  ce  témoignage, avec  tous  les  risques  que  cela  comporte  pour  nous  et  surtout  pour  notre  très  chère  amie  Jo . Faites-le  circuler, c’est  notre meilleure  défense  et  surtout  JUSTICE.
Puisque  de  toutes  façons  nous  avons  les  flics  sur  le  dos ,  autant  rapporter  ce  témoignage     -  nous  n' aurions  pas  publié  ces  lignes, tant  elles  paraissent  incroyables,  si  nous  n' avions  été  témoins  des  faits .
- En  1980  Pascal , 8 ans , fils de  Jacqueline  Ballato , est  enlevé , déscolarisé puis abandonné à  des marginaux  par  son  père , lui-même  marginal  et  alcoolique,  mais  protégé  par  la  police  car  "indic ". 
 
- Jacqueline  fera  pendant  10 ans  maints  séjours  en  prison ( avec  classiques  attouchements  sexuels  par  les  ripoux  lors  des  transferts )  et  en  psychiatrie  pour  avoir  dénoncé  cette  affaire : médiatisation , tracts ...  quelques  épisodes :
 
- Grève  de  la  faim  en  prison  =  mise  en  isolement  total  en  psychiatrie, avec  les  malades  les  plus  dangereux . Viol  et  syphilis.
 
- Mitard  en  prison : syphilis  pas  soignée ,  une  pomme  tous  les  2  jours,  boire  au  goutte  à  goutte  d 'une  fuite  de  tuyauterie , privation  de  visites  et  livres , et  arrosée  de  seaux  d 'eau  froide ( on  est  en  avril ) .  L' aumônier  alerté  par  des  détenues   prévient Jo ,    soeur  jumelle  de  Jacqueline ,  in extremis . Elle  parvient  à  la  faire  libérer   en  écrivant  à  Elisabeth  Badinter  et  en  médiatisant .  Et  prend    illico  3  mois  avec  sursis  !
 
- Pascal  placé  en  foyer  d’enfants  dangereux  (!)  doit  un  jour  en  défenestrer  un ,  qui l' agressait  au  couteau  et  s ' écrase  sur  une  toiture  2  étages  plus  bas. Bizarrement il n’est  pas  inquiété : cela  corserait  une  affaire  déjà  gênante ! Pascal  nous  sera  rendu  à  18  ans,  toxico, alcoolique, inculte , et  s ' éloignera de nous. 
 
- 1990 . Des  eaux  de  pluies  se  déversent  chez  Jo et sa fille  de  16  ans  ( appelons-la Chloé )  puis  chez  ses  voisins  du  dessous , les  10  Boukhedenna , délinquants  notoires  qui , furieux , l' agressent  : soins  par  Samu , plaintes ... la  police  , et  en  particulier  l' inspecteur  Nespoulet  qui  a  décidé  de  lui  régler  son  compte , l' accuse  et  tente  par  2  fois, en  vain , de  l' interner.  Les  médecins  refusent.
 
Jo  résume  la  situation  avec  humour  dans  la  presse  locale  : " j'me  suis  battue  à  1  contre  10 , qu'est - ce  qu'on  lui  a  mis  ! " ce  qui  rend  les  flics  furieux.
 
- Un  "ami" enseignant   ( qui sera plus tard viré pour pédophilie )  invite Jo  à passer  chez lui , pour préparer  une  défense  qu 'il  remettra  à  son  frère  magistrat . Il  prétexte  que  cela  va  durer , pour  aller  prévenir  Chloé ( blessée par les voisins et alitée ) et  va  en  fait  la  violer. Elle  n' ose  en  parler  mais  sera  enceinte .
 
Manque de chance c' est  l' inspecteur  Nespoulet  qui  reçoit  la  plainte  de  Jo  et, goguenard, la refuse.
 
- Jo  médiatise , et  doit  partir  en  Tchécoslovaquie  pour  affaire  urgente.  C 'est  Jacqueline  , restée  auprès  de  Chloé , qui  sera  internée  pendant  6  mois .
 
- Chloé  ,   abandonnée  ( évanouie  de  frayeur )   à  son  sort  bien  que  mineure , téléphone  à  un  camarade  de  classe  , qui  vient  la  chercher :  lui  est  blessé  de  2  balles  dans  la  tête , elle  d' un  coup  de  couteau  dans  la  gorge ,  par  Kaddour  et  Malika  Boukhedenna .
 
- 1996 :  un  individu agresse  et   blesse  Jacqueline ,  qui  est  conduite  par  les  flics ... en  cellule  d 'isolement  en  psychiatrie !  elle  se  pend  à  sa  sortie . 
 
- 1997 :  Jo  a  quitté  bien  sûr  son  appartement dont  elle  continue  à  payer  les  lourdes  traites.  Il  est  incendié  par  des  squatters , et  Jo , heureuse  bénéficiaire  des  assurances  ( à quelque chose malheur est bon )  est  soupçonnée  et  heureusement  disculpée   par  des  témoins . Incroyable  spectacle , quand les flics veulent la cueillir pendant  l' expertise  et  manquent  tomber dans le sol à moitié effondré !  avec  un  expert  éberlué  qui  protège  Jo contre  leur  tentative  de  " saisie " ! 
 
Depuis, ça  continue. Qu’a  fait  la  gauche, alertée ?    R I E N   .  L 'une  de  leurs  petites  élues  , Jany  Arnéguy ,  raconte même  à  qui  veut  l' entendre  ( qui  se  sent  morveuse  se  mouche )  que  Jo  est  responsable  de  la  mort  de  sa  soeur  jumelle  !   
 
 
 
La police a décidé d'intervenir..." 


AUTRE FAIT

Sur internet, à "Patrick Mohr", j'ai trouvé:
http://www.mediatheque.ville-eybens.fr/index.php?action=a...
René


Je m’appelle Patrick Mohr.

Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève.

Je suis acteur, metteur en scène et auteur.

A Genève je dirige une compagnie, le théâtre Spirale, je co-dirige le
théâtre de la Parfumerie et m’occupe également du festival « De bouche à
oreille.

Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens régulièrement au
festival d’Avignon pour y découvrir des spectacles du « in » et du « off
». Notre compagnie s’y est d’ailleurs produite à trois reprises. Cette
année, je suis arrivé dans la région depuis le 10 juillet et j’ai
assisté à de nombreux spectacles.

Le Lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses
camarades d’une représentation d’une pièce très dure sur la guerre en
ex-Yougoslavie et nous prenons le frais à l’ombre du Palais des Papes,
en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d’acrobates.

A la fin de leur numéro, je m’avance pour mettre une pièce dans leur
chapeau lorsque j’entends le son d’un Djembé (tambour africain) derrière
moi. Etant passionné par la culture africaine. (J’y ai monté plusieurs
spectacles et ai eu l’occasion d’y faire des tournées.) Je m’apprête à
écouter les musiciens. Le percussionniste est rejoint par un joueur de
Kamele Ngoni. (Sorte de contrebasse surtout utilisée par les chasseurs
en Afrique de l’Ouest.)

A peine commencent-ils à jouer qu’un groupe de C.R.S se dirige vers eux
pour les interrompre et contrôler leur identité. Contrarié, je me décide
à intervenir. Ayant déjà subit des violences policières dans le même
type de circonstances il y a une vingtaine d’année à Paris, je me suis
adressé à eux avec calme et politesse. Le souvenir de ma précédente
mésaventure bien en tête. Mais je me suis dit que j’étais plus âgé, que
l’on se trouvait dans un haut lieu culturel et touristique, dans une
démocratie et que j’avais le droit de m’exprimer face à ce qui me
semblait une injustice. J’aborde donc un des C.R.S et lui demande :

« Pourquoi contrôler vous ces artistes en particulier et pas tous ceux
qui se trouvent sur la place? » Réponse immédiate.

« Ta gueule, mêle-toi de ce qui te regardes!

« Justement ça me regarde. Je trouve votre attitude discriminatoire. »

Regard incrédule. « Tes papiers ! »

« Je ne les ai pas sur moi, mais on peut aller les chercher dans la
voiture. »

« Mets-lui les menottes ! »

« Mais vous n’avez pas le droit de… »

Ces mots semblent avoir mis le feu aux poudres.

« Tu vas voir si on n’a pas le droit.»

Et brusquement la scène a dérapé.

Ils se sont jetés sur moi avec une sauvagerie inouïe. Mon amie, ma
fille, ses camarades et les curieux qui assistaient à la scène ont
reculé choqués alors qu’ils me projetaient au sol, me plaquaient la tête
contre les pavés, me tiraient de toutes leurs forces les bras en arrière
comme un poulet désarticulé et m’enfilaient des menottes. Les bras dans
le dos, ils m’ont relevé et m’ont jeté en avant en me retenant par la
chaîne. La menotte gauche m’a tordu le poignet et a pénétré profondément
mes chairs. J’ai hurlé :

« Vous n’avez pas le droit, arrêtez, vous me cassez le bras ! »

« Tu vas voir ce que tu vas voir espèce de tapette. Sur le dos ! Sur le
ventre ! Sur le dos je te dis, plus vite, arrête de gémir ! »

Et ils me frottent la tête contre les pavés me tordent et me frappent,
me traînent, me re-plaquent à terre.

La foule horrifiée s’écarte sur notre passage. Mon amie essaie de me
venir en aide et se fait violemment repousser. Des gens s’indignent,
sifflent, mais personne n’ose interrompre cette interpellation d’une
violence inouïe. Je suis traîné au sol et malmené jusqu’à leur
fourgonnette qui se trouve à la place de l’horloge 500 m . plus bas. Là.
Ils me jettent dans le véhicule, je tente de m’asseoir et le plus grand
de mes agresseurs (je ne peux pas les appeler autrement), me donne un
coup pour me faire tomber entre les sièges, face contre terre, il me
plaque un pied sur les côtes et l’autre sur la cheville il appuie de
tout son poids contre une barre de fer.

« S’il vous plait, n’appuyez pas comme ça, vous me coupez la circulation. »

« C’est pour ma sécurité. »

Et toute leur compagnie de rire de ce bon mot. Jusqu’au commissariat de
St Roch

Le trajet est court mais il me semble interminable. Tout mon corps est
meurtri, j’ai l’impression d’avoir le poignet brisé, les épaules
démises, je mange la poussière.

On m’extrait du fourgon toujours avec autant de délicatesse.

Je vous passe les détails de l’interrogatoire que j’ai subi dans un état
lamentable.

Je me souviens seulement du maquillage bleu sur les paupières de la
femme qui posait les questions.

« Vous êtes de quelle nationalité ? » « Suisse. »

« Vous êtes un sacré fouteur de merde »

« Vous n’avez pas le droit de m’insulter »

« C’est pas une insulte, la merde » (Petit rire.)

C’est fou comme la mémoire fonctionne bien quand on subit de pareilles
agressions.

Toutes les paroles, tout les détails de cette arrestation et de ma garde
à vue resterons gravés à vie dans mes souvenirs, comme la douleur des
coups subits dans ma chair.

Je remarque que l’on me vouvoie depuis que je ne suis plus entre les
griffes des CRS.

Mais la violence physique a seulement fait place au mépris et à une
forme d’inhumanité plus sournoise. Je demande que l’on m’ôte les
menottes qui m’ont douloureusement entaillé les poignets et que l’on
appelle un docteur. On me dit de cesser de pleurnicher et que j’aurais
mieux fait de réfléchir avant de faire un scandale. Je tente de
protester, on me coupe immédiatement la parole. Je comprends qu’ici on
ne peut pas s’exprimer librement. Ils font volontairement traîner avant
de m’enlever les menottes. Font semblant de ne pas trouver les clés. Je
ne sens plus ma main droite.

Fouille intégrale. On me retire ce que j’ai, bref inventaire, le tout
est mis dans une petite boîte.

« Enlevez vos vêtements ! » J’ai tellement mal que je n’y arrive presque
pas.

« Dépêchez-vous, on n'a pas que ça à faire. La boucle d’oreille ! »

J’essaye de l’ôter sans y parvenir.

« Je ne l’ai pas enlevée depuis des années. Elle n’a plus de fermoir. »

« Ma patience à des limites vous vous débrouillez pour l’enlever, c’est
tout ! »

Je force en tirant sur le lob de l’oreille, la boucle lâche.

« Baissez la culotte ! »

Je m’exécute. Après la fouille ils m’amènent dans une petite cellule de
garde à vue.

4m de long par 2m de large. Une petite couchette beige vissée au mur.

Les parois sont taguées, grattées par les inscriptions griffonnées à la
hâte par les détenus de passage. Au briquet ou gravé avec les ongles
dans le crépis. Momo de Monclar, Ibrahim, Rachid…… chacun laisse sa marque


L’attente commence. Pas d’eau, pas de nourriture. Je réclame en vain de
la glace pour faire désenfler mon bras. Les murs et le sol sont souillés
de tâches de sang, d’urine et d’excréments. Un méchant néon est allumé
en permanence. Le temps s’étire. Rien ici qui permette de distinguer le
jour de la nuit. La douleur lancinante m’empêche de dormir. J’ai
l’impression d’avoir le cœur qui pulse dans ma main. D’ailleurs alors
que j’écris ces lignes une semaine plus tard, je ne parviens toujours
pas à dormir normalement.

J’écris tout cela en détails, non pas pour me lamenter sur mon sort. Je
suis malheureusement bien conscient que ce qui m’est arrivé est
tristement banal, que plusieurs fois par jours et par nuits dans chaque
ville de France des dizaines de personnes subissent des traitements bien
pires que ce que j’ai enduré. Je sais aussi que si j’étais noir ou arabe
je me serais fait cogner avec encore moins de retenue. C’est pour cela
que j’écris et porte plainte. Car j’estime que dans la police française
et dans les CRS en particulier il existe de dangereux individus qui sous
le couvert de l’uniforme laissent libre cour à leurs plus bas instincts.

(Evidement il y a aussi des arrestations justifiées, et la police ne
fait pas que des interventions abusives. Mais je parle des dérapages qui
me semblent beaucoup trop fréquents.)

Que ces dangers publics sévissent en toute impunité au sein d’un service
public qui serait censé protéger les citoyens est inadmissible dans un
état de droit.

J’ai un casier judiciaire vierge et suis quelqu’un de profondément non
violent, par conviction, ce type de mésaventure me renforce encore dans
mes convictions, mais si je ne disposais pas des outils pour analyser la
situation je pourrais aisément basculer dans la violence et l’envie de
vengeance. Je suis persuadé que ce type d’action de la police nationale
visant à instaurer la peur ne fait qu’augmenter l’insécurité en France
et stimuler la suspicion et la haine d’une partie de la population (Des
jeunes en particulier.) face à la Police. En polarisant ainsi la
population on crée une tension perpétuelle extrêmement perverse.

Comme je suis un homme de culture et de communication je réponds à cette
violence avec mes armes. L’écriture et la parole. Durant les 16h qu’a
duré ma détention. (Avec les nouvelles lois, on aurait même pu me garder
48h en garde à vue.) Je n’ai vu dans les cellules que des gens d’origine
africaine et des gitans. Nous étions tous traité avec un mépris
hallucinant. Un exemple, mon voisin de cellule avait besoin d’aller aux
toilettes. Il appelait sans relâche depuis près d’une demi heure,
personne ne venait. Il c’est mit à taper contre la porte pour se faire
entendre, personne. Il cognait de plus en plus fort, finalement un
gardien exaspéré surgit. »Qu’est ce qu’il y a ? » « J’ai besoin d’aller
aux chiottes. » « Y a une coupure d’eau. » Mais j’ai besoin. » « Y a pas
d’eau dans tout le commissariat, alors tu te la coince pigé. »

Mon voisin qui n’est pas seul dans sa cellule continue de se plaindre,
disant qu’il est malade, qu’il va faire ses besoins dans la cellule.

« Si tu fais ça on te fait essuyer avec ton t-shirt. »

Les coups redoublent. Une voix féminine lance d’un air moqueur. « Vas-y
avec la tête pendant que tu y es. Ca nous en fera un de moins. » Eclats
de rire dans le couloir comme si elle avait fait une bonne plaisanterie.

Après une nuit blanche vers 9h du matin on vient me chercher pour
prendre mon empreinte et faire ma photo. Face, profil, avec un petit
écriteau, comme dans les films. La dame qui s’occupe de cela est la
première personne qui me parle avec humanité et un peu de compassion
depuis le début de ce cauchemar. « Hee bien, ils vous ont pas raté.
C’est les CRS, ha bien sur. Faut dire qu’on a aussi des sacrés cas
sociaux chez nous. Mais ils sont pas tous comme ça. »

J’aimerais la croire.

Un officier vient me chercher pour que je dépose ma version des faits et
me faire connaître celle de ceux qui m’ont interpellé. J’apprends que je
suis poursuivi pour : outrage, incitation à l’émeute et violence envers
des dépositaires de l’autorité publique. C’est vraiment le comble. Je
les aurais soi disant agressés verbalement et physiquement. Comment ces
fonctionnaires assermentés peuvent ils mentiraussi éhontement ? Je
raconte ma version des faits à l’officier. Je sens que sans vouloir
l’admettre devant moi, il se rend compte qu’ils ont commis une gaffe. Ma
déposition est transmise au procureur et vers midi je suis finalement
libéré. J’erre dans la ville comme un boxeur sonné. Je marche
péniblement. Un mistral à décorner les bœufs souffle sur la ville. Je
trouve un avocat qui me dit d’aller tout de suite à l’hôpital faire un
constat médical. Je marche longuement pour parvenir aux urgences ou je
patiente plus de 4 heures pour recevoir des soins hâtifs. Dans la salle
d’attente, je lis un journal qui m’apprend que le gouvernement veut
supprimer 200 hôpitaux dans le pays, on parle de couper 6000 emplois
dans l’éducation. Sur la façade du commissariat de St Roch j’ai pu lire
qu’il allait être rénové pour 19 millions d’Euros. Les budgets de la
sécurité sont à la hausse, on diminue la santé, le social et
l’éducation. Pas de commentaires.

Je n’écris pas ces lignes pour me faire mousser, mais pour clamer mon
indignation face à un système qui tolère ce type de violence. Sans doute
suis-je naïf de m’indigner. La plupart des Français auxquels j’ai
raconté cette histoire ne semblaient pas du tout surpris, et avaient
connaissance de nombreuses anecdotes du genre. Cela me semble d’autant
plus choquant. Ma naïveté, je la revendique, comme je revendique le
droit de m’indigner face à l’injustice. Même si cela peut paraître de
petites injustices. C’est la somme de nos petits silences et de nos
petites lâchetés qui peut conduire à une démission collective et en
dernier recours aux pires systèmes totalitaires. (Nous n’en sommes bien
évidement heureusement pas encore là.) Depuis ma sortie, nous sommes
retournés sur la place de papes et nous avons réussi à trouver une
douzaine de témoins qui ont accepté d’écrire leur version des faits qui
corroborent tous ce que j’ai dis. Ils certifient tous que je n’ai
proféré aucunes insultes ni n’ai commis aucune violence. Les témoignages
soulignent l’incroyable brutalité de l’intervention des CRS et la totale
disproportion de leur réaction face à mon intervention. J’ai essayé de
retrouver des images des faits, mais malheureusement les caméras qui
surveillent la place sont gérées par la police et, comme par hasard
elles sont en panne depuis début juillet. Il y avait des centaines de
personnes sur la place qui auraient pu témoigner, mais le temps de
sortir de garde à vue, de me faire soigner et de récupérer suffisamment
d’énergie pour pouvoir tenter de les retrouver. Je n’ai pu en rassembler
qu’une douzaine. J’espère toujours que peut être quelqu’un ait
photographié ou même filmé la scène et que je parvienne à récupérer ces
images qui prouveraient de manière définitive ce qui c’est passé.

Après 5 jours soudain, un monsieur africain m’a abordé, c’était l’un des
musiciens qui avait été interpellé. Il était tout content de me
retrouver car il me cherchait depuis plusieurs jours. Il se sentait mal
de n’avoir rien pu faire et de ne pas avoir pu me remercier d’être
intervenu en leur faveur. Il était profondément touché et surpris par
mon intervention et m’a dit qu’il habitait Grenoble, qu’il avait 3
enfants et qu’il était français. Qu’il viendrait témoigner pour moi.
Qu’il s’appelait Moussa Sanou.

« Sanou , c’est un nom de l’ethnie Bobo. Vous êtes de Bobo-Dioulasso ? »
« Oui. » Nous nous sommes sourit et je l’ai salué dans sa langue en Dioula.

Il se trouve que je vais justement créer un spectacle prochainement à
Bobo-Dioulasso au Burkina-faso. La pièce qui est une adaptation de
nouvelles de l’auteur Mozambicain Mia Couto s’appellera « Chaque homme
est une race » et un des artistes avec lequel je vais collaborer se
nomme justement Sanou.

Coïncidence ? Je ne crois pas.

Je suis content d’avoir défendu un ami, même si je ne le connaissais pas
encore.

La pièce commence par ce dialogue prémonitoire.

Quand on lui demanda de quelle race il était, il répondit : « Ma race
c’est moi. »

Invité à s’expliquer il ajouta

« Ma race c’est celui que je suis. Toute personne est à elle seule une
humanité.

Chaque homme est une race, monsieur le policier. »

Patrick Mohr 28 juillet 2008

 



Liberté d'expression ????? (commentaire envoyé par Naradamuni)

Après les affaires des RG nimois $t Nervis et ses potes voyoucrates (Youtube) qui désactivent le compte de Torapamavoa ?
Censure « Nickel-Chrome »!
30 août 2008.
Nous sommes au regret de vous annoncer LA MORT subite d’une part importante de la LIBERTE D’EXPRESSION
+ de 100 vidéos
Le 15eme musicien Francais le plus vu/all time sur youtube
+ de 3 millions de visites sur youtube
Pourquoi NOTRE compte ?
TF1 avait récemment demandé à youtube le retrait d’une de nos vidéos
nommée « TF1 et LCI écartent les dérapages de Sarkozy du net »
Des MILLIONS DE COMPTES DE VIDEOS CONTREVIENNENT AUX DROITS D’AUTEUR…
Où s’arrêtent les droits d’auteurs ?
Où commence la Liberté d’expression ?
les videos originales dont NOUS SOMMES LES AUTEURS AINSI QUE LES CLIPS…Supprimés..
Les infos cachées ou delaissées par les medias dominants..
 Supprimées…
YOUTUBE a supprimé notre compte entièrement et semble t il définitivement..
Deux ans de travail,de recherches,une bibliothèque en ligne anti Sarkozy.
http://torapamavoa.blogspot.com/2008/08/youtube-fait-taire-torapamavoa-c…
Tous ensemble le 10 novembre 2008!
http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/post/2008/07/23/Appel-a-cons…

Ni Dieu, ni Maîtres... Ni Contremaîtres ! (Hi, Hi!)

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commentaires

N
<br /> Librté d'expression ?????<br /> Après les affaires des RG nimois $t Nervis et ses potes voyoucrates (Youtube) qui désactivent le compte de Torapamavoa ?<br /> Censure « Nickel-Chrome »!<br /> 30 aout 2008.<br /> Nous sommes au regret de vous annoncer LA MORT subite d’une part importante de la LIBERTE D’EXPRESSION<br /> + de 100 videos Le 15eme musicien Francais le plus vu/all time sur youtube + de 3 millions de visites sur youtube<br /> Pourquoi NOTRE compte ?<br /> TF1 avait recemment demandé à youtube le retrait d’une de nos videos nommée « TF1 et Lci ecartent les derapages de Sarkozy du net »<br /> Des MILLIONS DE COMPTES DE VIDEOS CONTREVIENNENT AUX DROITS D’AUTEUR…<br /> Où s’arretent les droits d’auteurs ? Où commence la Liberté d’expression ?<br /> les videos originales dont NOUS SOMMES LES AUTEURS AINSI QUE LES CLIPS…Supprimés..<br /> Les infos cachées ou delaissées par les medias dominants.. Supprimées…<br /> YOUTUBE a supprimé notre compte entierement et semble t il definitivement..<br /> Deux ans de travail,de recherches,une biibliotheque en ligne anti Sarkozy.<br /> http://torapamavoa.blogspot.com/2008/08/youtube-fait-taire-torapamavoa-c…<br /> Tous ensemble le 10 novembre 2008! http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/post/2008/07/23/Appel-a-cons…<br /> Ni Dieu, ni Maîtres... Ni Contremaîtres ! (Hi, Hi!)
Répondre
M
<br /> <br /> J'ai vu ça chez Aliciabx et relayé par une centaine de mails.<br /> Mon blog ne va plus rien à voir avec la rêverie!!! ...heureusement qu'il est précisé que c'est un bric à brac!<br /> Je le mets en dessous.<br /> A+<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />